Du Zero Trust au Zéro Contrôle ?
Voici comment le NDR change la donne

Quand le Zero Trust ne suffit plus
Dans un monde où l’incertitude règne, la résilience n’est plus un luxe, et l’antifragilité devient un concept clé pour bâtir des systèmes capables non seulement de résister, mais aussi de s’adapter aux perturbations.
En cybersécurité, les événements dits « cygne noir » ou black swan events (des incidents rares, à fort impact et dont l’occurrence est imprévisible, comme les exploits zero-day ou les attaques avancées menées par des États-nations) révèlent les limites des architectures de sécurité traditionnelles. Ces menaces dévastatrices exposent des vulnérabilités que des modèles rigides comme le Zero Trust peinent à combler, surtout s’ils sont mal déployés.
Pour les Responsables Sécurité des Systèmes d’information (RSSI), de plus en plus sous pression, la priorité est claire : dépasser les cadres figés pour construire des écosystèmes dynamiques et antifragiles, capables d’évoluer et de se renforcer dans un paysage de menaces en perpétuelle mutation.
Pourquoi l’antifragilité doit s’imposer en cybersécurité
Contrairement à la résilience, qui vise seulement à « survivre », l’antifragilité mise sur la croissance face à l’adversité. Appliqué à la cybersécurité, cela signifie passer de stratégies réactives à des systèmes proactifs, adaptatifs et auto-améliorants.
C’est là que les solutions NDR (Network Detection and Response) deviennent essentielles.
Dans des environnements IT toujours plus complexes, l’essor du Shadow IT – applications, appareils et services non gérés introduits sans validation par l’organisation – donne naissance à une menace encore plus critique : le Shadow Risk.
Ces actifs invisibles échappent aux contrôles traditionnels comme le Zero Trust et créent de véritables angles morts dans les architectures de sécurité.
Pourquoi le Zero Trust ne suffit pas aux RSSI
Le modèle Zero Trust promet beaucoup : contrôle strict des accès, vérifications continues, sécurité renforcée. Mais entre théorie et réalité, les défis sont nombreux :
- Complexité des environnements hybrides
L’IT moderne est fragmentée : systèmes on-premise, cloud multiples, objets connectés, télétravail… Déployer un Zero Trust efficace dans ce chaos, surtout avec des systèmes hérités, relève du casse-tête.
- Déploiement et configuration
Les erreurs de configuration, les lacunes d’intégration et la complexité opérationnelle peuvent créer plus de risques qu’ils n’en résolvent. Le rétrofit du Zero Trust est souvent source de friction et de coûts accrus.
- Manque de visibilité globale
Paradoxe : on prône « trust no one », mais on confie la sécurité à une IA elle-même peu régulée et pas totalement fiable. Une contradiction emblématique de la cybersécurité actuelle.
Un peu comme les trottinettes électriques : une solution moderne… sans règles claires. Trottoir ? Piste cyclable ? Route ?
- Faux sentiment de sécurité
Se reposer uniquement sur le contrôle d’accès sans outils de détection, c’est laisser des brèches ouvertes, notamment face aux menaces internes ou aux mouvements latéraux dans le réseau.
- Fatigue des alertes et contraintes organisationnelles
La vérification constante génère un volume élevé de logs et d’alertes. Pour des équipes de sécurité déjà surchargées, cela mène tout droit à l’épuisement et aux incidents critiques manqués.
Du flou à la clarté : comment le NDR renforce le Zero Trust
Le NDR transforme les limites du Zero Trust en atouts, en apportant visibilité, adaptabilité et capacité de réponse.
- Visibilité : Là où le Zero Trust s’arrête, le NDR continue : détection en temps réel avec intégration de la CTI, identification des anomalies connues et inconnues, rétro-hunting post-incident…
Une approche multi-vecteurs qui réduit le bruit et révèle les menaces avec des insights contextuels.
- Adaptabilité : Bien appliquer le Zero Trust ne signifie pas réinventer la roue à chaque outil. Le NDR s’intègre aux technologies existantes pour les rendre plus efficaces, sans alourdir l’écosystème.
- Réponse : Quand chaque seconde compte, la rapidité de réaction est essentielle. Le NDR permet des réponses ciblées et rapides, adaptées à l’environnement de l’organisation.
Il renforce les SOC, tout en transformant des défenses statiques en systèmes dynamiques et proactifs.
La technologie NDR apporte l’antifragilité au cœur de la cybersécurité, permettant aux organisations non seulement d’anticiper les menaces, mais aussi de se renforcer après chaque crise.
Dans un monde où les black swan events deviennent la norme, le NDR transforme les réseaux en défenseurs actifs, plutôt qu’en cibles passives.